Jeudi 1 juillet 2021, SMART TECH reçoit Olivier Pantaléo (président cofondateur, Almond) et Philippe Cotelle (administrateur, AMRAE)
L’assurance face au risque cyber
Alors que l’économie a été forcée de se digitaliser pour s’adapter aux contraintes liées à la crise sanitaire, les entreprises françaises restent encore sous assurées face aux cyberattaques, selon une étude publiée par l'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise (Amrae).
Malgré une recrudescence des cyberattaques, les entreprises françaises n’ont pas encore pris la mesure du danger. Ainsi selon les chiffres de l’Amrae, seules les grandes entreprises ont pris des garanties contre ce nouveau danger, puisque 87% d’entre elles ont souscrit à une assurance contre les risques cyber, une proportion qui chute à 8% chez les ETI.
“Aujourd’hui la maturité des dirigeants sur ces risques est de plus en plus importante du fait du contexte de la crise sanitaire car on voit une recrudescence des cyberattaques, la presse en parle quasiment au quotidien, donc les assureurs, les banques, les institutionnels, les entreprises mettent de plus en plus de pression sur les risques cyber”, observe Olivier Pantaléo le dirigeant d’Almond, une société spécialisée dans la cybersécurité, “avec la crise les entreprises ont pris, pour celles qui ne l’avaient pas encore fait, le virage du digital, donc les systèmes d’informations (SI) sont omniprésents et tout s’appuie sur le système d’information, de ce fait les dirigeants n’ont pas d’autres choix que de prendre conscience de ce risque”, explique-t-il.
Concrètement, quelles protections apportent une assurance cyber ? “L’assurance cyber c’est un couple de deux aspects”, indique Philippe Cotelle administrateur à l’Amrae, “il y a premièrement un aspect service, c’est à dire que l’assuré qui subit une attaque peut bénéficier, grâce à l’assurance cyber, d’une offre de service, un accès à des experts de techniques, de communications, juridiques, qui vont lui permettre de remettre son entreprise sur les rails le plus vite possible”, détaille-t-il, “le deuxième aspect, c’est l’indemnisation financière post-crise sur les impacts financiers que l’entreprise a subis”.
Côme Dubois