Mardi 11 mai 2021, SMART IMPACT reçoit Alexandre Roesch (Délégué général, Syndicat des énergies renouvelables (SER)) et Vincent Balès (directeur général, WPD)
Éoliennes en mer : pourquoi la France a du retard ?
La France a beau être dotée de la plus grande façade maritime d’Europe, elle ne possède aucun parc éolien en mer. Depuis 2011, le gouvernement s'emploie à rattraper ce retard avec pas moins de huit appels d’offres. Le dernier a été lancé fin avril et porte sur la création d’un parc d’une puissance maximale de 1000 MW au large des côtes normandes, soit le plus important mis sur le marché en France à ce jour.
“En 2011, 2013, on a eu les premiers d’appels d’offres et on a mis du temps pour développer ces parcs, les premiers devraient être installés à l’été 2022.” indique Alexandre Roesch, le délégué général du Syndicat des énergies renouvelables. Pour lui, deux éléments peuvent expliquer ce retard, “un processus de développement assez complexe” et “les nombreux recours déposés contre les projets", explique-t-il.
Ces recours émis par des associations et des particuliers, Vincent Balès, le directeur général de WPD, une entreprise qui construit et exploite des parcs éoliens offshore y a été confronté. Cet acteur important de l’énergie éolienne est déjà investi dans deux programmes à Fécamp et Courseulles-sur-Mer en Normandie, dont la construction est contestée par des pêcheurs qui craignent que les parcs perturbent l’écosystème marin.
“Identifier les zones de projet, c'est l’enjeu principal de l’éolien en mer” affirme Vincent Balès. “Les autres pays européens comme l’Angleterre, l’Allemagne et le Danemark ont tous mis autour de la table les acteurs de la mer, pêcheurs, navigateurs et les éoliens en mer, pour trouver un espace adéquat”, relève-t-il, “C’est une filière nouvelle, il faut faire de la pédagogie car il y a beaucoup de fake news".
Côme Dubois