Mercredi 27 septembre 2023, LE GRAND ENTRETIEN reçoit Frédéric Paulet (CEO, Lamarck Group)


LAMARCK GROUP : cinq questions à Frédéric Paulet

L'entreprise Lamarck Group n'est pas une simple entité de conseil. Depuis 2014, le cabinet aide à la transformation des institutions financières. Le cabinet est à l'avant-garde de l’innovation et du développement durable (certifié B Corp depuis 2020), offrant également des solutions de gouvernance de la donnée à l’industrie, la distribution et la finance/assurance, maîtrisant les projets liés à la blockchain et spécialisé en cybersécurité, avec un focus sur la sécurisation des outils de production des entreprises (Operational Technology).

Que propose Lamarck ?

Dans un premier temps, lorsqu’une institution financière veut ou a besoin de se transformer, en s’adaptant aux réglementations de son secteur, en faisant évoluer ses métiers et ses systèmes d’information (pour être plus performante que ses concurrents) ou d’intégrer l’ESG dans sa stratégie et ses opérations, elle peut faire appel à nos consultantes et consultants. Dans un second temps, lorsqu’une entreprise (institution financière ou corporate) veut se transformer en innovant ou par la technologie, nous sommes compétents pour les accompagner dans la gouvernance de leurs données, la gouvernance de leur CyberSécurité ou leurs projets faisant appel à la Blockchain.

Quelle est l’histoire de la création de l’entreprise ?

Lamarck Group, c’est avant tout un état d’esprit intrapreneurial. Nous l’avons créée en 2014 avec la conviction que chacun de ses membres pourra apporter ses idées et les mettre en œuvre. Nous favorisons ainsi l’innovation managériale, organisationnelle et technologique, sans oublier notre métier historique qui est le conseil aux grandes entreprises. Nous avons construit le cabinet sur des strates, toutes encore présentes, comme des couches de sédiments, retraçant l’histoire du groupe : l’intrapreneuriat, la performance, l’ESG puis l’innovation.

Pourquoi est-il crucial que les entreprises financent une économie responsable ? 

Nous ne sommes plus à nous demander si le modèle économique actuel des entreprises doit changer, mais quand et comment il doit évoluer pour être plus sobre et s’adapter aux enjeux actuels, notamment le changement climatique. Les entreprises intègrent à présent des données extra-financières, notamment pour leur évaluation. On parle alors de double matérialité, que nous défendons. Deux visions : la première est la conviction. Une entreprise et ses membres ont déjà pris conscience qu’ils ont un impact sur leur écosystème, qu’il soit social ou écologique. Ces dernières vont donc adapter leur business model en tentant de diminuer leur empreinte ou pour les plus ambitieuses et innovantes, de régénérer cet écosystème. Elles mesurent leur impact via leur bilan carbone, l’analyse de leurs 3 scopes et mettent en place des actions d’amélioration. La deuxième : le réglementaire. Les institutions françaises et européennes ont déployé des réglementations et des reporting, obligeant dès 2024 et dans un premier temps, les entreprises de plus de 500 salariés, à déclarer leurs données ESG via la CSRD et ainsi mesurer leur impact. Pour continuer d’attirer des talents, de gagner des clients ou de poursuivre leur activité, elles sont obligées d’évoluer.

Quelle est la place de l’innovation au sein de votre entreprise ?

Elle y est omniprésente ! Nous innovons à chaque fois que nous le pouvons. C’est notre ADN. Nous devons être à la pointe de notre métier. Pour cela, nous avons créé en 2018 un Lab’Innovation. Il réalise, avec des chercheurs/docteurs des travaux de R&D sur les risques climatiques. Nous travaillons avec des partenaires (Fintech et Greentech) pour disposer de data pertinentes et nous nourrissons les modèles mathématiques que nous développons pour matérialiser les risques climatiques, notamment au sein des départements des risques de nos clients bancaires et au sein des assurances.

Quelles sont les évolutions à venir ? Les prochains objectifs à atteindre ?

Nous travaillons sur un projet innovant de décentralisation des données ESG des entreprises, via une blockchain. Nous l’avons nommé « Global Data Transparency » (GDT). Avec notre positionnement et les réglementations qui arrivent, nous pensons que les entreprises doivent produire et disposer de data ESG brutes. Les PME, ETI et grands groupes pourront déposer leurs Data, les consulter sur notre infrastructure et en capter directement la valeur. Elles seront stockées, vérifiées et auditables, selon les caractéristiques natives de la blockchain. Chaque possesseur de données ESG pourra ainsi être rémunéré à sa juste valeur pour la sélection de ses données. Le démonstrateur voit le jour fin septembre 2023 et plusieurs grandes banques ont émis un intérêt fort pour participer à ce projet ouvert. Nous prévoyons également de poursuivre le développement de nos nouvelles filiales : la data Gouvernance (équipe Ishango), la cybersécurité (Troy), les métiers de l’Assurance et de la gestion d’actifs (Keystone) et la région Sud-Ouest (Lamarck Nouvelle Aquitaine), en plus de notre métier historique, la Finance de Marché. Nous souhaitons ainsi être 400 dans 3 ans pour avoir encore plus d’impact sur notre écosystème.