Mardi 26 septembre 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Alexandre Bompard (Directeur général, BIM in Motion)
BIM in Motion : 5 questions à Alexandre Bompard, Directeur général
BIM in Motion vise à accompagner les acteurs de la construction et de l'immobilier, en optimisant la transition numérique pour améliorer la gestion et la performance des infrastructures. Grâce à ses méthodes innovantes et à sa collaboration avec SOCTEC, la start-up offre expertise, audits de certifications et solutions digitales adaptées aux besoins des clients, tant en France qu'à l'international. Alexandre Bompard, Directeur général nous raconte.
Pouvez-vous nous donner une présentation générale de BIM in Motion, son histoire depuis sa création en 2014, son intégration au Groupe SOCOTEC en 2018, et son rôle en tant que leader dans le domaine du conseil digital et du BIM?
Au sein de BIM in Motion (Building Information Modeling), nous nous sommes engagés à accompagner les différentes parties prenantes des projets de BTP, notamment en phase d'exploitation-maintenance. C'est dans ce contexte que plusieurs organismes ont vu le jour et que BIM in Motion a été fondé en 2014. Depuis, nous nous sommes étendus à tous les acteurs des constructions immobilières, accompagnant la transition numérique grâce à de nouvelles approches telles que le digital. En tant que start-up originaire de Lyon, nous avons noué un partenariat avec SOCOTEC en 2018, cherchant à renforcer nos capacités sur la scène internationale. Ce rapprochement nous a conféré une solidité accrue, d'autant plus visible durant la période de crise liée au COVID. Il nous a permis de bénéficier de l'expertise de SOCOTEC, notamment en matière de gestion des risques, d'énergie, de structures, de développement durable, de fondations et de sécurité santé. Selon les besoins de nos clients, nous combinons nos expertises pour répondre de manière complète à leurs problématiques, que ce soit en France ou à l'étranger.
Comment BIM in Motion, en tant que filiale du Groupe SOCOTEC, tire-t-elle parti de l'expertise de ce groupe en matière de gestion des risques et de conseil technique pour fournir des services de qualité à ses clients ?
Suite à notre rapprochement au sein du groupe, nous avons mutualisé tous nos outils dans un souci de fédération. Cependant, nous avons tenu à préserver cet esprit start-up pour nos collaborateurs, ceux-là mêmes qui réalisent les missions. Nos méthodes de travail ont évolué, mais nous restons en quelque sorte indépendants pour conserver notre agilité.
Vous affirmez que le BIM est l'avenir de la construction. Pouvez-vous nous expliquer plus précisément comment vos solutions innovantes permettent à vos clients de gagner en efficacité, en qualité et en rentabilité ?
Lorsque nous parlons de BIM, cela englobe de nombreux sujets. Nos missions principales sont l'accompagnement afin de combler les lacunes en matière de compétences et de savoir-faire sur la transition numérique. Nous évaluons les méthodes, les logiciels et les données utilisés, et nous refondons l'ensemble pour améliorer les performances à court et long terme. Tout est orchestré à partir d'une feuille de route.
Nous proposons également un accompagnement sur des projets, qu'ils soient en phase de conception ou de réalisation, qu'il s'agisse de constructions neuves ou de rénovations. Cet accompagnement, que nous appelons AMO BIM, se positionne du côté du client.
Par ailleurs, nous offrons du BIM management, qui vise à gérer la production et les maquettes numériques au nom des bâtiments. Cela nous permet de mieux comprendre le projet et l'objectif est de travailler de manière plus collaborative.
Il est aussi possible de solliciter notre expertise BIM pour la production de maquettes et d'informations. En collaboration avec SOCOTEC, nous avons développé plusieurs certifications. Face à un vide sur le marché, ces certifications, véritables gages de confiance, tournent autour des compétences. Les certifications que nous proposons sont destinées à nos clients. Pour garantir les compétences de leurs collaborateurs, garantir la qualité de leurs maquettes et garantir la capacité de l'entreprise à travailler en BIM sur les projets sur lesquels ils prennent part. Notre question centrale est : comment apporter une valeur ajoutée à tous nos clients et à tous les niveaux ? Il est essentiel pour nous de rester ancrés dans la réalité lorsque nous élaborons des stratégies, afin d'offrir une cohérence globale en phase avec les exigences du marché.
En quoi la transformation numérique de l'industrie de la construction, que BIM in Motion promeut, contribue-t-elle à améliorer la productivité des entreprises, à réduire leurs coûts et à augmenter la qualité de leurs projets ?
Ce que nous observons, c'est que bien que tous les secteurs entament leur transition digitale, tout ne repose pas uniquement sur la transformation numérique et le traitement des données. Le digital aide à minimiser le temps de collecte tout en maximisant l'analyse des données collectées. Nous remarquons que, dans le domaine de l'exploitation et de la maintenance, certains clients peinent à gérer leur patrimoine car ils n'en ont pas une connaissance approfondie. Ils ne peuvent donc pas anticiper certaines situations. De plus, lorsque des transferts de responsabilité ont lieu, ils se basent souvent sur des estimations quantitatives. Sans une maîtrise précise de ces données, des chiffres erronés sont parfois utilisés, résultant en des coûts inadaptés à la réalité, mettant les lieux en question à risque. La maîtrise précise de ces données est donc cruciale. En matière de construction, avec l'émergence de toujours plus d'acteurs, il devient crucial de partager les informations. Centraliser et traiter ces données évite des complications sur certains chantiers et permet d'anticiper d'éventuels problèmes. Lorsque nous sommes dans une phase de rénovation, une connaissance précise des lieux et du bâtiment est essentielle pour prévenir tout imprévu. À ce jour, nous avons réalisé près de 400 missions pour 200 clients différents.
Comment voyez-vous les projets de la société ? Lesquels sont-ils ?
Nous constatons deux phénomènes majeurs. D'une part, il devient de plus en plus difficile de construire en raison de l'augmentation du prix des matériaux et des contraintes liées aux prêts. D'autre part, certains acteurs réalisent que la digitalisation de leurs services est primordiale pour accroître leur efficacité, et choisissent de se focaliser davantage sur les aspects réglementaires. Le BIM, quant à lui, a réorienté son approche pour cibler des acteurs ayant une vision à long terme, s'étendant sur plusieurs années. Nous nous concentrons désormais sur des secteurs tels que la santé et l'industrie, qui possèdent un patrimoine conséquent et entreprennent des projets urbains.