Mardi 4 avril 2023, LE GRAND JOURNAL DES AUDACIEUSES reçoit Virginie Druenne (Fondatrice associée, Pyramidale Communication)
PYRAMIDALE COMMUNICATION : cinq questions à Virginie Druenne
Pyramidale Communication propose des contenus innovants à ses clients de l’industrie pharmaceutique et produit également des podcasts dédiés à des thématiques de santé publique. Virginie Druenne, fondatrice et directrice des opérations, revient sur son parcours en tant que femme entrepreneure dans la tech et la santé.
Que propose Pyramidale Communication ?
Pyramidale Communication est une agence de communication 100% santé proposant des contenus innovants à nos clients de l’industrie pharmaceutique : nous les accompagnons dans leur stratégie de communication et nous proposons également des solutions de mapping experts mais surtout des podcasts dédiés à des thématiques de santé publique. Par exemple : La Minute Neonat qui traite des bébés prématurés, La Minute Rhumato fait par les rhumatos pour les rhumatos ou la Minute du Pancréas et notre petit chouchou « Rare à l’écoute » qui aborde l’errance diagnostique dans les maladies rares.
Vous évoluez dans un milieu très masculin de la tech et de la santé, quelle est la place de la femme aujourd’hui ?
Personnellement, je ne me suis jamais sentie très gênée d’évoluer dans un milieu très masculin, j’ai toujours pensé que les bonnes idées avaient de la place pour éclore. En revanche, la visibilité et/ou la reconnaissance pour la femme dans la santé est assez récente, et tant mieux. C’est aussi pour ça qu’aujourd’hui je me sens légitime pour prendre la parole, ce n’était pas le cas il y a 10 ans. Les choses bougent dans le bon sens.
Comment faire évoluer ce constat ? Que faut-il faire pour que les femmes y trouvent leur place ?
Je pense que les femmes trouvent leur place, en tout cas de plus en plus. On est quand même loin de mes débuts où j’ai vécu des situations plutôt cocasses : être prise pour la secrétaire ou l’assistante de mon associé, un client qui ne me serre pas la main dans l’ascenseur. Franchement, ce sont des situations qu’on ne vit plus ou peu aujourd’hui. On voit de plus en plus de femmes qui prennent la parole, grâce à certains médias comme le Grand Journal des Audacieuses qui font lever les barrières de l’anonymat et apportent de la légitimité à toutes celles qui hésitent encore.
Vous avez lancé un podcast « RARE à l’écoute », le 1er podcast dédié à toutes les maladies rares. Il y avait un manque concernant ce sujet pour que vous décidiez de faire ce podcast natif ? A qui se destine-t-il ?
Effectivement, c’est un sujet qui me tient à cœur depuis longtemps : lutter contre l’errance diagnostique en sensibilisant les médecins non experts aux maladies rares. Il y a plus de 7000 maladies rares, 3 millions de personnes sont concernées en France et pourtant 1 personne sur 2 n’a pas de diagnostic précis. Ils peuvent passer une vie à chercher des réponses. Il y a 3 ans, quand nous nous sommes lancés, il y avait très peu de podcasts dans la santé, on a clairement été dans une innovation de rupture. Les épisodes de podcasts sont davantage destinés à un public de professionnels de santé même s’ils sont accessibles au grand public via les plateformes de podcasts. Nos Lives, en direct, sont plutôt destinés à un public de patients ou d’associations car on partage des moments de vie du parcours de soin.
Quels sont les enjeux de l’Intelligence Artificielle selon vous ?
Il y a plusieurs enjeux dans l’IA : le premier et le plus important c'est d'amener l’IA dans une vraie stratégie opérationnelle pour votre client. Pour ça, votre marché doit être mature et bien identifier ce que ça va lui apporter. L’adhésion est indispensable. Le deuxième enjeu, c’est la limite de la data, enjeu très important dans la santé. On ne peut pas faire n’importe quoi, il y a des règles. Et surtout on touche à l’humain. Il y a des gens derrière, de la souffrance, un rapport complexe à la maladie. Un robot ne pourra jamais annoncer un diagnostic surtout sur une base probabiliste. C’est une vraie volonté chez Pyramidale Communication de préserver le patient en posant les bonnes limites pour ne pas déshumaniser cette relation médecin/patient. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on est en train de vivre des bonds de géant : la puissance des algorithmes pour l’aide au diagnostic et le suivi des patients, les nouvelles méthodes d’imagerie médicale nous annoncent un futur fait de nouvelles technologies très prometteuses.