Mobility by Colas : cinq questions à Fabrice Luriot

Comment est née la réflexion de Mobility by Colas ?

Mobility by Colas est une entité du Groupe Colas, qui appartient lui-même au Groupe Bouygues, qui se qualifie comme un activateur de services de mobilité. Il y a six ans, le Groupe Colas, leader des infrastructures ferroviaires et routières, a souhaité apporter une valeur ajoutée aux collectivités territoriales afin de répondre aux problématiques remontées par les usagers, les entreprises et leurs salariés. Le Groupe était expert des infrastructures mais ne maîtrisait pas vraiment le digital et les Datas. Avec l’entité Mobility by Colas, on apporte une nouvelle corde à l’arc de Colas, avec des services sur-mesure pour une mobilité plus apaisée, sécurisée et durable.

Pouvez-vous nous présenter votre offre ANAIS ?

ANAIS est l’acronyme de Acquérir-Numériser-Analyser-Informer-Sécuriser et est dédiée aux gestionnaires de route (départements, concessionnaires d’autoroute, etc.) qui exploitent l’ensemble des routes du territoire. Avec un outil qui utilise les données embarquées dans des véhicules qui sillonnent les routes françaises, on offre de la visibilité aux gestionnaires sur la qualité des routes, en matière de sécurité routière. On va détecter des zones d'alerte, comme des survitesses ou des freinages intempestifs, et on va émettre des recommandations. Cette solution est surtout dédiée aux routes entre des grandes villes et est déjà utilisée par les départements du Cher (18) et de l’Eure-et-Loir (28).

Vous développez également un service plus urbain, quel est-il ?

Le service Qievo est déjà actif à Lyon Part-Dieu et à Paris, sur le chantier du village olympique. Son objectif est d’optimiser les flux logistiques liés aux chantiers, qui perturbent souvent la vie des automobilistes. Pour ce faire, on va orchestrer différents métiers logistiques en mutualisant les chantiers du territoire, en installant des aires de stationnement pour les camions en dehors de la ville, en gérant l’arrivée des camions sur le chantier ou même en planifiant l’ensemble de la journée. L’objectif est d’améliorer la circulation dans la ville, pour que les usagers de la route acceptent mieux ces travaux. 

Vous totalisez en tout trois services, quel est le dernier ?

Moov’Hub a pour objectif d’accompagner la mobilité, qu’elle soit publique ou privée. Si certaines sociétés, comme Waze ou Google, centralisent leur mobilité, les utilisateurs ont besoin de se déplacer, de réserver et de payer un parcours multimodal. Notre service propose donc aux collectivités et à leurs usagers une application qui permet d’avoir accès, de réserver et de payer les services de la ville, afin d’accélérer l’accessibilité à la mobilité urbaine. 

Un développement à l’étranger est-il à l’ordre du jour ?

Pour l’instant, on y pense que lorsqu’une réelle opportunité se manifeste mais ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser. En effet, il faut s’adapter aux codes de la route de nos pays voisins, à leurs panneaux et même aux sens de circulation, pour les Anglais ! On y réfléchit, mais de manière raisonnée.